Pour la suite du monde

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Pour la suite du monde
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Scène de Pour la suite du monde.
Réalisation Michel Brault
Pierre Perrault
Marcel Carriere
Scénario Michel Brault
Pierre Perrault
Acteurs principaux

Léopold Tremblay
Alexis Tremblay
Abel Harvey
Louis Harvey
Joachim Harvey

Sociétés de production Office national du film du Canada
Pays de production Drapeau du Canada Canada
Genre Documentaire
Docufiction
Durée 105 minutes
Sortie 1962

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Pour la suite du monde est un documentaire québécois, réalisé par Pierre Perrault et Michel Brault à l'Office national du film du Canada, et sorti en 1962[1]. Il est le premier long métrage canadien projeté au Festival de Cannes en compétition officielle[2].

Le film est considéré comme une œuvre pionnière du cinéma direct. En 2017, il est désigné « évènement historique » par le gouvernement du Québec pour son caractère fondateur[3].

Pour la suite du monde est aujourd'hui considéré comme un classique du cinéma québécois et canadien[4].

Synopsis[modifier | modifier le code]

Pour la suite du monde traite de la vie des habitants de l'Isle-aux-Coudres et de leur traditionnelle « pêche à marsouin » (le nom local pour désigner le béluga). Les cinéastes ont amené les personnages du film à reconstituer une véritable chasse au marsouin, abandonnée depuis 1924[5], en mobilisant toutes les générations. Les évènements qui se déroulent dans le film sont donc à la fois joués (bien que chaque séquence n'ait été tournée qu'une seule fois) et vécus[6].

Le film s’appuie sur les témoignages de deux ancêtres de l’île. Leur langue typique vouée à la disparition, leur évocation du travail en mer et leur rôle dans la pêche au marsouin sont centraux dans tout le film. Leurs récits sont la voie d’accès privilégiée à la vie d’une communauté qui possède un sens poussé des traditions et un grand respect de la nature.

Il s'agit du premier long métrage de « la trilogie de l'Isle-aux-Coudres » de Perrault, qui sera suivi par Le Règne du jour (1967) et Les Voitures d'eau (1968).

Réception critique[modifier | modifier le code]

En 1984, le film se retrouve dans la liste des 10 meilleurs films canadiens de tous les temps[4], établie par le Festival international du film de Toronto. En 2005, il devient le premier film québécois de l'histoire à être classé comme un chef-d'œuvre (cote 1) par l'agence de presse québécoise Mediafilm[7].

Postérité[modifier | modifier le code]

En 2012, le 50e anniversaire du film est célébré à l'Isle-aux-Coudres, en présence de Michel Brault. Des « harts » (troncs d'arbre sans branches utilisés pour la pêche aux marsouins) sont plantés dans le fleuve Saint-Laurent pour l'occasion.

En 2019, le cinéaste Denys Desjardins fonde le festival de documentaires DOCfest - Pour la suite du doc, qui a lieu à l'Isle-aux-Coudres[8].

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Les participants au documentaire sont des insulaires.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Sélection[modifier | modifier le code]

  • 1963 : en compétition officielle au Festival de Cannes (premier long métrage canadien à y être présenté[9])

Autres honneurs[modifier | modifier le code]

  • 1984 : Classé au 8e rang des meilleurs films canadiens de tous les temps au Festival international du film de Toronto
  • 1996 : fait partie des dix films représentés sur une série de timbres-poste émis par Postes Canada pour célébrer le centième anniversaire du cinéma au Canada[4]
  • 2008 : Premier film québécois à obtenir la cote 1, soit chef-d'œuvre, de Médiafilm
  • 2016 : classé parmi 150 œuvres essentielles de l’histoire du cinéma canadien dans le cadre d’un sondage auprès de 200 professionnels des médias mené par le TIFF, Bibliothèque et Archives Canada, la Cinémathèque québécoise et la Cinémathèque de Vancouver, en prévision des célébrations entourant le 150e anniversaire du Canada en 2017[4]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Office national du film du Canada, « Pour la suite du monde » (consulté le )
  2. Zone Arts- ICI.Radio-Canada.ca, « Pour la suite du monde consacré « événement historique » », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  3. Zone Arts- ICI.Radio-Canada.ca, « Œuvre fondatrice du cinéma québécois, Pour la suite du monde désignée « événement historique » », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  4. a b c et d « Pour la suite du monde | l'Encyclopédie Canadienne », sur www.thecanadianencyclopedia.ca (consulté le )
  5. « Tourisme Isle-aux-Coudres », sur www.tourismeisleauxcoudres.com (consulté le ).
  6. Albert Fèche et Sainte-Marie Éleuthère, « …Pour la Suite du monde (analyse) », Séquences : la revue de cinéma, no 34,‎ , p. 45–50 (ISSN 0037-2412 et 1923-5100, lire en ligne, consulté le ).
  7. « En bref: Pour la suite du monde, un chef-d'oeuvre », sur Le Devoir (consulté le )
  8. « DOCfest | POUR LA SUITE DU DOC », sur Centaure Films_2019 (consulté le )
  9. « Une pétition pour faire du film Pour la suite du monde un « événement historique » », sur Ici Radio-Canada, .

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Caroline Zéau, Pour la suite du monde, de Pierre Perrault et Michel Brault, Editions Yellow now, Crisnée, 2017, 110 p.

Revue de presse[modifier | modifier le code]

  • Jean d'Yvoire, « Pour la suite du monde », Téléciné, no 117, Paris, Fédération des Loisirs et Culture Cinématographique (FLECC), , (ISSN 0049-3287)

Liens externes[modifier | modifier le code]